Iakov ZAK a été un des très grands noms de l’interprétation et de l’enseignement pianistique soviétique, mais resta peu connu à l’étranger si ce n’est aux États-Unis. Natif d’une famille juive d’Odessa comme son cadet de trois ans Emil Guillels, il atteignit une science digne de son cadet avec qui il joua fréquemment en duo. Élève de Heinrich Neuhaus, 1er prix du Concours Chopin en 1937 avec mention spéciale pour son interprétation des mazurkas, son vaste répertoire s’articule sur Beethoven – dernières sonates, Variations Diabelli – Schubert, Chopin bien sûr, les deux concertos de Brahms, le 4e concerto de Rachmaninov – précédant Michelangeli – Prokofiev, Medtner, dont il fut le défenseur avec Guillels. Doté d’une technique olympienne, d’un sens clair et solide de la forme, il reste un modèle, un humaniste, à la discographie aujourd’hui étonnamment pauvre après sa mort d’une crise cardiaque le 28 juin 1976 au lendemain d’un interrogatoire policier musclé.
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