Trop russe pour l’intelligentsia germanique, trop occidentalisé pour la « petite bande » menée par Glinka, en fait le fameux « Groupe des Cinq » qui revendiquait le retour à la vraie musique russe, celle du terroir, Anton RUBINSTEIN mena une carrière de grand professionnel en tant que pianiste — seul Liszt le dépassait en réputation —, compositeur — on redécouvre son œuvre lyrique, tel Der Dämon d’après Lermontov récemment ressuscité sous la baguette de Valeri Gergiev - , enfin de pédagogue, ouvrant la voie tant à Borodine qu’à Tchaïkovski dans le domaine symphonique qu’initiateur de la fameuse école russe de piano avec Rachmaninov et Scriabine... Cet album rassemble pour le première fois l’intégralité de l’œuvre originelle pour violoncelle et piano qui date de sa jeunesse (1851-57), ses modèles étant alors Hummel et Mendelssohn.
PRD/DSD 250 210/11