Au printemps 1945, l’intelligentsia tant russe qu’internationale attendait de Chostakovitch une Symphonie à la gloire
de Staline, grand vainqueur de la guerre qui s’achèverait, sur un hymne digne de la tradition beethovénienne. Une
9e parut, un scherzo symphonique plus “rossinien” que festif à l’exception du largo, véritable “sonnerie aux morts”.
Précédait un Trio avec piano dédié à la mémoire d’Ivan Sollertinsky, génial intellectuel polyglotte peu en cours auprès
du Kremlin, et suivit d’un miraculeux Quatuor, le no3, dernière diatribe contre le vice et la violence, sublimation de la
8e Symphonie frappée d’ukase non avoué.
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PRD 250 319
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