Juxtaposition d’une sonate de jeunesse (1934), tumultueuse et virtuose, encore influencée par Tchaïkovski et Miaskovski, et de l’ultime partition (5 juillet 1975), pour alto, ‘voyage d’hiver’ du compositeur au milieu de ses propres souvenirs, s’achevant sur un hommage à Beethoven. Cette œuvre crépusculaire mêle citations directes et associations parodiques, parfois même dérisoires. Elle est jouée ici, pour la première fois, au violoncelle dans sa tessiture originelle. Deux pièces de genre illustrent la fabuleuse facilité mélodique d’un compositeur qui dut fournir nombre de musiques de film ou de scène pendant sa période de paria.