Cette improbable trilogie mène de deux lieder muets de 8 pages à un monument de 44 qui illustre la reconquête de Beethoven par luimême, le génie de Richter séduisant par la variété de son legato le public d’une salle où le silence s’établit, devient même “pesant”par tant de respirations retenues pour ne rien perdre du largo conclusif se muant en un irrésistible allegro risoluto Une “Hammerklavier” de légende.

PRD DSD 350 065

Couplage peu pratiqué des deux partitions les plus populaires de Tchaïkovski par des maîtres russes incontestés, résurrection d’une des rares rencontres de Richter avec le plus célèbre des chefs russes du xxe siècle, Evgueni Mravinski. Indispensable pour qui veut entendre les références signées par ces deux interprètes de légende.

PRD DSD 350 069

Juxtaposition des Première et Seconde Grande Sonate pour la pianoforte de 1825, l’une mélancolique, effusion intime qui ne sourira même pas lors de son rondo conclusif, volontariste et menaçant, l’autre, débordant d’une joie bouillonnante proche d’une tyrolienne stylisée, puis ländler raffiné à l’invention émue annonçant Bruckner suivi d’un moderato aussi allégé qu’hors du temps en son innocente et inaltérable gaîté. Un portrait comme seul sait les composer Richter, le peintre.

PRD DSD 350 067

Svjatoslav Richter fit sensation à New York à l’automne 1960 en justifiant le jugement de Romain Rolland sur l’Appassionata, “un torrent de feu dans un lit de granit !” Véritable autoportrait de l’artiste à lire la critique, étonnée par cette vision violente, tragique, qui contraste avec celle de la 18e Sonate, pastorale et sobre. Il adorait cette suite à l’ancienne, sans mouvement lent, alliant le Mozart baroque à la forêt schumanienne Il étonne encore dans la fameuse Tempête, “messe intérieure” plus qu’agitation colérique, shakespearienne, qui s’élèverait contre un destin contraire.

PRD DSD 350 066

Richter a été, de par racines germaniques, l’interprète d’élection du génie tourmenté et introverti que fut Schumann, jusqu’en 1971 Il fit sienne la version courte des Études symphoniques et variations posthumes (1956), rendant l’errance, les brusques changements de tonalité de la Fantaisie comme du Carnaval de Vienne, chevauchées haletantes, épiques, tragiques plus que jeux enfantins ou pièces mignonnes.

PRD/DSD 350 070

Seconde anthologie de chefs-d’oeuvre de Manuel de Falla qui a inventé la musique moderne espagnole en ressuscitant les chants, rythmes et danses authentiques d’une Andalousie à la fois légendaire et toujours vivante. Hommages à des interprètes qui les ont rendus immortels tels Victoria de Los Angeles, Ernest Ansermet, Ataulfo Argenta…

PRD/DSD 350 090

Richter ne fut pas inconditionnel du répertoire brahmsien, contrairement à Guillels, son ami d’enfance. Il l’aborde en poète, en osmose romantique avec Chopin et Schumann, et non en difficile successeur de Beethoven. Seul le fameux Concerto en si bémol op.81 fut à son répertoire dès 1948. Durant ce récital rarissime, Richter métamorphose le jeune pianiste que fut d’abord Brahms en compositeur non discursif mais déjà intuitif si ce n’est prophétique.

PRD/DSD 350 080

Hommage à la pianiste Alicia de LARROCHA (1923-2009) qui imposa la musique de son pays. Messiaen, puis Boulez considèrent Ibéria comme ‘une merveille du piano’, héritière de Chopin et de Liszt, mêlant luxuriance expressive, gamme par tons chère à Debussy et recours aux modes antiques et harmonies orientales propres au répertoire des gitans. Son inspiration reste naturellement flamenco, proche parfois du cante jondo andalou. L’orchestration d’Arbós de cinq pièces montre qu’elles ne perdent rien à ce grossissement avec Rosenthal qui joue des couleurs naturellement debussystes d’un idéal orchestre de l’Opéra de Paris. Hommage à Jean-Joël Barbier, pianiste français, exceptionnel peintre des paysages méditerranéens aussi bien français qu’espagnols.

PRD/DSD 350 075

La méprise sur Satie, vu comme avant-gardiste militant, se dissiperait-elle ? Cette poignée d’oeuvres brèves, sensibles, célèbres (Gymnopédies, Gnossiennes…), mésestimées (Cinq Grimaces, Sarabandes…), Parade et ses flonflons, les haïkus humoristiques d’un piano-bar à la fois improvisateur et savant, seraient-ils autant d’hommages cachés à Debussy dont Satie ne savait pas avoir la haute estime ?

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PRD/DSD 259 299

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Arturo Benedetti Michelangeli avait découvert une manière de rendre la logique musicale, l’importance de chaque note dans les concertos et sonates ultimes pour piano de Beethoven, références de l’art classico-romantique. Transposée chez les impressionnistes, elle propose certainement les plus pondérées et complexes images d’un monde ivre de couleurs, d’inventions rythmiques, de rêves et de peurs, palette restée sans concurrence d’un pianiste aussi strict que libre dans ses phantasmes.

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PRD/DSD 350 098

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