Partitions d’aube et d’inestimable maturité d’un maître de l’orchestre comme de l’opéra allemand, de Salomé au Chevalier à la Rose, qui, en sa jeunesse, laissa des essais pour la chambre dignes d’un jeune prodige (1881-1886) et offrit en 1940 une ultime page de magie au charme vénéneux, le Sextuor d’ouverture de Capriccio. Leur juxtaposition illustre l’art d’un compositeur post-romantique, écoutant d’abord, Beethoven, Schumann, Brahms, puis devenant le chantre inlassable de la féminité, agressive avec Salomé, d’une subtilité sans exemple dans les conversations en musique de ses derniers opéras.

PRD/DSD 250 275

Chaîne improbable de portraits/masques et scènes de carnaval animés par une pianiste tchèque qui impose un style vivant, naturellement virtuose, mais sans vains épanchements et alanguissements qui dénatureraient ces pages des années 1843-46, essence même du piano romantique, à côté de Liszt. Le jeu de Slávka Pěchočová a retenu la rigueur de son premier professeur, Martin Hršel, et l’expressivité quasi impressionniste du second, le célèbre Prof. Ivan Moravec, admirateur de Arturo Benedetti Michelangeli.

PRD DSD 250 283

Richter n’a joué les deux premiers concertos de Rachmaninov qu’avant sa carrière internationale qui n’a réellement débutée qu’en 1960. Couplage désormais logique et unique de deux lives complété par quatre Préludes qui resteront, eux, ses favoris pendant près d’un demi-siècle. Un programme unique que les techniques les plus récentes tentent ici de reproduire dans leur vérité première.

PRD/DSD 350 056

Svjatoslav Richter (1915-1997) a laisse une extraordinaire image dfinterprete sensible, a la fois angoisse et serein, un monstre sacre cherchant la perfection, lfabsolu. Ces concertos, freres enationalistesf, de Grieg et Dvo.ak nfont ete que peu de temps a son repertoire. Il stupefie par une liberte de jeu peu coutumiere, une exaltation, et illumine ces pages romantiques qui partent dfun folklore imaginaire de chants et danses de leurs pays dforigine. Un couplage unique et toujours inedit.

PRD DSD 350 058

Musique claire, précise, d’un raffinement rythmique aussi libre que ciselé, aux vibrations finalement plus morbides que conquérantes, suite de sortilèges qui idéalise le violon en tant que chantre charmeur de l’inexprimable. Une nouvelle forme d’expressionnisme et un intemporel challenge pour les interprètes.

PRD/DSD 250 286

Regroupés pour la première fois les trois plus célèbres concertos avec les solistes qui ont fait leur gloire, deux dédicataires et créateurs, mais non Maxime, le fils du compositeur et dédicataire du mal-aimé 2e Concerto op.102. Mis au répertoire anglo-américain par les pianistes-chefs d’orchestre et compositeurs (parfois jazzifiants) que furent André Previn et Leonard Bernstein, c’est ce dernier qui l’imposa aux États-Unis.

PRD/DSD 350 059

Un programme rare, inspiré par la même égérie, dans lequel Richter démontre sans la moindre rhétorique ce que Beethoven doit à Bach, qu’il sut secrètement résumer avec un simplicité confondante dans l’op.101, transcender pour un faire une page romantique d’une extraordinaire progression et intensité dans les Variations Diabelli.

PRD DSD 350 061

Hommage rendu à un pianiste mythique, imprévisible, perfectionniste, au répertoire choisi, dans lequel l'oeuvre de Scarlatti vint rejoindre celles de Debussy et Ravel, tandis que celles des grands romantiques allemands, de Beethoven à Brahms, se virent filtrées, laissant paraître la solidité comme la plastique de leurs trames. Il achetait et préférait offrir à ses amis des lives sauvages de ses concerts plutôt que ses rares disques de studio. Ici rassemblé et techniquement transfiguré un programme français justifiant sa réputation, la réalité de son inimitable toucher de par sa ductilité et sa pureté de style.

PRD DSD 350 091

“L’oeuvre de Chopin fut le déclic de mon enfance. C’est en entendant mon père jouer le 5e Nocturne que je fus saisi, ému, et que je choisis [définitivement] la musique [et non la peinture]”. Richter enregistra dès 1948 la Polonaise op.26 n°1, en 1950 la Ballade n°2 op.38, quelques Études…Ennemi farouche des intégrales, le présent récital est un fabuleux exemple de ses choix excluant Sonate funèbre, Valses, la Sonate “Au clair de lune”… qu’il laissait à Guillels, bien meilleur que lui à ses dires.

PRD DSD 350 062

Partitions schubertiennes avec lesquelles Richter a conquis Paris La dernière et immense Sonate en la bémol majeur est longtemps restée à son répertoire, «chassant» les ‘petites’ sonates précédemment favorites. Il en rend la géniale ambigüité, la suite d’exclamations de ce cycle d’impromptus plus que vraie sonate selon Beethoven, même si sa volontariste architecture s’oppose à sa fantaisie instinctive. Richter distille l’irrésistible charme d’un Impromptu isolé avant que, dans la ‘petite’ Sonate en la de 1819, il en respecte la démarche baroque post-mozartienne

PRD DSD 350 063