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On doit à Leopold Koželuh, concurrent et successeur de Mozart à la Cour de Vienne, l’ abandon du clavecin au profit du pianoforte, à Dusík(Dussek), l’avènement du piano moderne. Il eut le tort d’avoir raison trop tôt et d’écrire de la musique d’avant-garde que la prééminence progressive de Liszt fit oublier. Il laisse 34 Sonates pour piano et un répertoire quasi inédit pour duo.

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En juin 1894, Walter assiste, pour Weimar, à la première de la Symphonie en ré et souhaita vivement en rencontrer l’étonnant auteur. A l’époque, il était de tradition de confier au pianiste-répétiteur la tâche de réduire pour piano à 4 mains les partitions nouvelles. Walter réalisa celles des deux premières symphonies qu’il eut l’occasion de jouer en duo avec le maître.

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« Mes compliments pour la version clavier, très bien et très soigneusement réalisée », écrivit Haydn le 23 juin 1787 à Artaria, son éditeur à Vienne, en stipulant qu’il désirait signer un nouveau contrat pour cette très rentable version venant immédiatement après les éditions premières pour orchestre et pour quatuor à cordes Il indique même que cette musique, ainsi dépouillée, laisse une impression profonde même aux âmes les plus inexpérimentées. Elle permet aujourd’hui de découvrir la beauté de timbre et la plénitude d’une copie d’un pianoforte de 1806 du facteur viennois Walter et fils.

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Trois “visages” de l’esthétique comme de l’éthique de Bartok dans un programme inédit à deux pianos : exquises aquarelles des Images qui forment comme une 2° suite pour deux pianos, conte expressionniste, quasi autobiographique, dans le rôle d’un Mandarin que les seuls claviers dépouillent de sa magnificence orientale pour insister sur la violence de l’action et le caractère rituel du suicide final auquel ne peut échapper tout créateur, équilibre souverain de l’ultime Sonate entre insupportable angoisse et rayonnants souvenirs, la musique nocturne centrale révélant un monde fait de cris, de feulements, d’excitations... à l’indestructible vitalité.

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La dernière des quatre Sonates de Chopin, les trois premières étant pour piano seul, est devenue une oeuvre essentielle du répertoire des... violoncellistes s'insérant entre le modèle beethovénien et les partitions au lyrisme plus immédiat de Mendelssohn. Grieg nourrit sa propre Sonate, dans l'andante molto tranquillo central, du portrait de Sigurd Jorsalfar (Sigurd le croisé), musique de scène qui devrait être aussi connue, de par son charme et sa noble prestance, que certains passages de Peer Gynt. Un triptyque aux harmonisations chromatiques aussi libres que séduisantes.

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Hommage rendu au grand pianiste-compositeur que fut Ernst von (Ernő) Dohnanyi, alors que PRAGA DIGITALS est en train d’achever l’intégrale de sa musique de chambre, somme qui lui valut le surnom de ‘Brahms hongrois’. Il a mené une grande carrière de concertiste, au jeu d’un classicisme rigoureux même si son toucher rappelle celui d’un Rachmaninov et laisse voir des affinités avec Richard Strauss comme orchestrateur. On réentend ainsi les fameuses Variations sur une Chanson enfantine (Ah vous dirai-je Maman) qui fit sa gloire, illustrant l’épanouissement d’un style issu des derniers feux d’un romantisme néo-germanique teinté d’un nationalisme magyar traité avec panache, noblesse, et un sourire proche parfois de la dérision.

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