Svjatoslav Richter (1915-1997) a laisse une extraordinaire image dfinterprete sensible, a la fois angoisse et serein, un monstre sacre cherchant la perfection, lfabsolu. Ces concertos, freres enationalistesf, de Grieg et Dvo.ak nfont ete que peu de temps a son repertoire. Il stupefie par une liberte de jeu peu coutumiere, une exaltation, et illumine ces pages romantiques qui partent dfun folklore imaginaire de chants et danses de leurs pays dforigine. Un couplage unique et toujours inedit.

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Aujourd’hui les textes de propagande soviétique peuvent faire sourire. Reste l’étonnante authenticité d’un art choral qui fusionne ‘passion’ séculaire et refrains populaires s’appuyant sur la prosodie russe à l’irrésistible rythmique. Des hommages aux artistes d’exception que furent le célèbre chef d’orchestre, Evguéni Mravinski (1903-88), de choeur Alexandre Iourlov (1927-73), et la basse russe, Ivan Petrov (1920-2003)

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Regroupés pour la première fois les trois plus célèbres concertos avec les solistes qui ont fait leur gloire, deux dédicataires et créateurs, mais non Maxime, le fils du compositeur et dédicataire du mal-aimé 2e Concerto op.102. Mis au répertoire anglo-américain par les pianistes-chefs d’orchestre et compositeurs (parfois jazzifiants) que furent André Previn et Leonard Bernstein, c’est ce dernier qui l’imposa aux États-Unis.

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Anthologie de chefs-d’œuvre de Manuel de Falla inventant la musique moderne espagnole en ressuscitant les chants, rythmes et danses authentiques d’une Andalousie à la fois légendaire et toujours vivante. Hommages à des interprètes qui les ont rendus immortels, en attendant leurs centenaires, tels Clara Haskil, Igor Markevitch et Ernest Ansermet, et en ont enseigné les exigences et leur irrésistible spécificité comme Teresa Berganza. Des incunables.

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Rencontre entre deux russes fortement influencés par l’école italienne. Les partitions pour sextuor (1832) de Glinka y font référence de façon joyeuse et virtuose, en particulier à Rossini. Un Glinka oublié et l’op.11 (1871) de Tchaïkovski rendu dans son étonnante intensité originelle par les vrais slaves que sont les Pražák.

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En 1830 Berlioz illustre l’art orchestral moderne par sa Symphonie Fantastique qui servit de modèle tant à Wagner qu’à Mahler. La Mer de Debussy a proposé un ajout à cet art occidental qui prospère encore au xxie siècle. Des 118 gravures éditées depuis 1930, les grands modèles qui demeurent sont signés de Pierre Monteux et Charles Münch (dixit Jean Roy). La soprano américaine Eleonora Steber a gravé dès 1953, avec l’appui flamboyant de Mitropoulos, la version des Nuits d’été la plus habitée et convaincante de ce chef-d’oeuvre peu fréquenté. Couplage généreux et inédit.

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Couplage peu pratiqué des deux partitions les plus populaires de Tchaïkovski par des maîtres russes incontestés, résurrection d’une des rares rencontres de Richter avec le plus célèbre des chefs russes du xxe siècle, Evgueni Mravinski. Indispensable pour qui veut entendre les références signées par ces deux interprètes de légende.

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Chez Debussy, l’idée engendre la forme affirma Dukas. Ainsi les Nocturnes exploitent successivement impressions, lumières, puis marche, agonie de gris doucement teintée de blanc, enfin le mouvement, rythmes dansants et brusques éclats, poussières lumineuses participant à un rythme total indiqua Debussy. Rosenthal et les musiciens de l’Opéra de Paris demeurent les interprètes les plus respectueux de ce monde foisonnant mêlant rythmes et jeux de timbre.

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L’exceptionnelle longévité de Camille Saint-Saens, enfant prodige salué par Liszt, également spectateur consentant (?) de la révolution stravinskienne et debussyste, laisse plus de 300 manuscrits. Musicologues allemands, russes… saluèrent son professionnalisme, l’écriture pianistique rappelant Beethoven, un art orchestral puisé chez Liszt et Berlioz qui le considérait comme la plus impressionnante mécanique musicale jamais rencontrée. “Si M. Saint-Saens avait épousé la Gloire, celle-ci le trompait avec M. Debussy”. Quatre monstres sacrés prouvent désormais son intemporalité.

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Toute aussi imaginaire que celle de Debussy ou de Chabrier, l’Espagne selon Ravel surprit Falla par un cachet d’authenticité qui lui fit dire Es de nuestros (tu es des nôtres) tant dans la feria que dans la Pavane d’une infante rêvée en la Cour d’Espagne. Celle de Louis XV apparaît dans Daphnis et Chloé, symphonie chorégraphique moins soucieuse d’archaïsme que de fidélité à la Grèce de mes rêves (dixit Ravel). Cette pastorale aurait pu se jouer au Petit Trianon, Ravel en génial Rameau du xxe siècle, laissant la cohérence du geste à Fokine. Pierre Monteux a gravé la version de rêve de ce programme pour lui si familier.

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