PRD 250 140

Deux transcriptions : l’une, révélée en 1984, entreprise par Gustav Mahler, du plus célèbre des quinze quatuors de Schubert, La Jeune Fille et la Mort, dont il n’acheva que l’andante second qu’il dirigea effectivement en concert. Un tel élargissement séduit aujourd’hui au même titre que les passages à l’orchestre de La Nuit transfigurée de Schönberg ou de la Suite Lyrique de Berg ; l’autre, maintes fois tentée, réussit enfin un équilibre soliste-orchestre qui conserve à l’Arpeggione sa nature de divertissement. Gaspar Cassado en proposa une extension au grand orchestre symphonique quelque peu écrasante par rapport à la simplicité du texte original. La présente version pour violoncelle et cordes, en première au disque, offre une optique à la fois concertante et da camera qui met en valeur la pureté, l’élan fraternel, le caractère intemporel du chant confié au violoncelle.

PRD/DSD 250 246

     

Erwin SCHULHOFF : 8 Juin 1894 (Prague) - 18 août 1942 (KZ Weissenburg, Bavière)

En 1926, Schulhoff est au faîte de sa gloire. Son écriture néo-classique a su conjuguer expressivité, caractère ludique, poétique bohème et jazzisme novateur, l’archétype même de la dégénérescence en musique selon Goebbels, dix ans plus tard.

PRD/DSD 250 203

PRD 250 089

Rapprochement inédit de compositeurs, compatriotes et amis, qui ont imposé au plan international l’école romantique norvégienne dans l’Europe des années 1872- 1900. La carrière de pianiste de Grieg a été plus modeste que celle de Svendsen, violoniste, celle de chefs d’orchestre étant également à l’avantage de ce dernier qui imposa ses propres compositions (Symphonies, Rapsodies norvégiennes…), Beethoven, Mendelssohn… et Wagner en Europe. Un siècle plus tard, l’audience de l’auteur de Peer Gynt est universelle alors que le répertoire de Svendsen reste confiné aux scènes scandinaves. Première gravure moderne de son Octuor, partition de jeunesse, vive par ses emprunts folkloriques et impérieuse quant à l’application des règles de l’École de Leipzig qui fit son éducation. Une juxtaposition de noms qui allait de soi il y a plus d’un siècle !

PRD/DSD 250 074

Partitions d’aube et d’inestimable maturité d’un maître de l’orchestre comme de l’opéra allemand, de Salomé au Chevalier à la Rose, qui, en sa jeunesse, laissa des essais pour la chambre dignes d’un jeune prodige (1881-1886) et offrit en 1940 une ultime page de magie au charme vénéneux, le Sextuor d’ouverture de Capriccio. Leur juxtaposition illustre l’art d’un compositeur post-romantique, écoutant d’abord, Beethoven, Schumann, Brahms, puis devenant le chantre inlassable de la féminité, agressive avec Salomé, d’une subtilité sans exemple dans les conversations en musique de ses derniers opéras.

PRD/DSD 250 275

On doit au musicologue Antony Beaumont la résurrection de ces partitions de jeunesse de Zemlinsky, pianiste-compositeur débutant dans la fascination voire l’influence perturbante de Brahms, tout comme Korngold ou le jeune Schönberg. On découvre un court (inachevé ?) et étonnant chef d’oeuvre de musique de chambre avec chant sur les vingt premiers vers d’un poème mystique et morbide de Richard Dehmel. Rédigé probablement peu de temps avant la Nuit Transfigurée, le fameux sextuor de Schönberg, il en atteint en moins de huit minutes l’incandescence émotionnelle..

PRD/DSD 250 284

Le jeune Trio Kinsky poursuit la tradition de l’école de chambre tchèque, tant celle des Trios Suk et Guarneri de Prague que celle de célèbres quatuors, hier Vlach et Smetana, aujourd’hui Zemlinsky… et Pražák. Sous la houlette de Pavel HŮLA, le ‘leader’ de ce dernier, ces ‘péchés de jeunesse’ retrouvent leur spontanéité et leur lyrisme russe natif, souvenirs de ces après-midis de musique d’ensemble auxquelles Borodine, violoncelliste amateur, a participé à Saint-Pétersbourg et en Europe.

PRD/DSD 250 288

Le Pierrot lunaire, ‘messe rouge’, scandaleuse avec son hostie sanguinolente, relève d’un art musical dans lequel cabaret viennois, antécédents napolitains et orientaux, humour juif germanique, Sprechesang (parler-chanter) stable et clairement audible, se fondent en une. trame musicale qui tient le rôle de metteur en scène, de truchement, d’expression dramatique. Il propose simultanément un texte littéral à l’impact immédiat et son antithèse humoristique voir ironique. Même schéma avec la Suite op.29, sériel mais au contrepoint jazzifiant !

PRD DSD 250 276

Stravinsky, ou la permanence de l’inspiration russe, parée en 1910 des mirages de l’orchestre selon Rimsky-Korsakov jusqu’à l’usage du dodécaphonisme (1966, Requiem Canticles), en passant par le sommet des Noces ‘non pas un ballet mais un divertissement… en deux parties‘ (selon le compositeur), mélange unique de rusticité truculente, d’humanité profonde et de foi religieuse.

PRD/DSD 350'0357    (2 CD)