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Les PRAŽÁK ont pour la première fois accepté que soit publié un de leurs innombrables concerts publics – le 2.000° –, tel qu’enregistré le 1er février 2.000 avec une simple «tête artificielle», sans la moindre et impossible retouche. Programme : deux partitions de Mozart, souvent choisies parmi celles que de nombreux mélomanes emmèneraient pour vivre dans leur «île déserte», quintessence d’une culture musicale émanant de… Vienne.

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Juxtaposition inédite de deux partitions dernières, le Quatuor en ré D 94 (1814), qui clôt la série des quatuors de jeunesse écrits pour le quatuor familial, et du Quintette D 956 (1828), ultime et vaste Lied instrumental de 2 à 5 voix devenant fête de l’amitié, exempte d’amertume mais non de regrets, en fait l’adieu de Schubert tant à la musique de chambre qu’à la vie terrestre.

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Le Quatuor op.13, signé d’un surdoué de 18 ans, fait découvrir une étonnante ‘musique du bonheur’ où, selon Pierre Marie Baillot, l’on retrouverait le rire joyeux des lutins du Songe d’une nuit d’été tout en dénotant une assimilation précoce des conquêtes avant-gardistes d’un Beethoven qui venait de disparaître. Le Quintette à deux altos de 1845, à la carrure pré-brahmsienne, alterne splendeurs proches du Concerto pour violon op.64 et promenandes automnales et laisse percevoir le mal-être d’un créateur surmené qui n’a pas eu le temps, avant sa mort prématurée, de reprendre le final qu’il n’aimait pas.

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Partitions achevées avant que l’auteur n’ait vingt trois ans. Ces «musiques du bonheur» où, selon Baillot, l‘on retrouverait le «rire joyeux des lutins» du Songe d’un nuit d’été, dénotent une assimilation étonnamment précoce des conquêtes avant-gardistes d’un Beethoven qui venait juste de disparaître. Schumann affirme même : “C’est le Mozart du 19° siècle, le musicien le plus intelligent, qui perce à jour les contradictions de l’époque avec le plus d’acuité et celui qui est le premier, non sans humour, à les réconcilier».

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L’auteur du Prince Igor est le seul membre du fameux Groupe des Cinq à laisser une œuvre de chambre significative composée de partitions de jeunesse qui se souviennent de Mendelssohn, tel le Quintette à cordes en fa mineur, et de deux Quatuors magistraux, le puissant charme du Nocturne du Quatuor n°2 conduisant trop souvent à négliger le Quatuor n°1 en la, pourtant le plus dense et le plus élaboré avec son irrésistible scherzo qui a fait l’admiration tant de Ravel que de Stravinski.

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Pianiste, flûitiste, violoncelliste amateur, l’auteur du Prince Igor est le seul du Groupe des Cinq à avoir composé une dizaine de partitions de chambre pour son propre plaisir selon les lois de la rhétorique germanique, au grand dam de Balakirev, dont un pur chef-d’oeuvre, son Quatuor en ré dont l’irrésistible Nocturne a fait le tour du monde sous divers arrangements.

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Distantes de plus de quinze ans, ces deux partitions, juxtaposées pour la première fois, illustrent successivement l’inspiration «nordique» quelque peu morose de l’auteur d’Ein deutsches Requiem, puis un sentiment poétique plus intime, enfin une sérénité communicative, ivresse d’une danse «hongroise» dans le Quatuor, d’une sorte de csárdás endiablée à la puissance quasi orchestrale lors de la coda du Quintette.

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