Chaque saison, Richter mettait à son répertoire quelques pages pour piano seul de Rachmaninov, jamais d’intégrales qu’il abhorrait ! Ses peintures de ce monde romantique disparu, à l’élégante et fière noblesse, virtuose, parfois d’humeur morose; s’affirment curieusement toujours renouvelées dans le souvenir plus de Liszt que de Chopin, et étonnamment riches pour peu qu’en soient alterner les vieux parfums riches, enivrants et une certaine violence proche de l’amertume. Avant lui, seul Vladimir Sofronitzky a risqué une telle modernité d’approche. Un programme curieusement inédit, aussi séducteur que saisissant par son apparente facilité, bien loin des scolaires intégrales actuelles.
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PRD/DSD 350 083
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