Svjatoslav Richter fit sensation à New York à l’automne 1960 en justifiant le jugement de Romain Rolland sur l’Appassionata, “un torrent de feu dans un lit de granit !” Véritable autoportrait de l’artiste à lire la critique, étonnée par cette vision violente, tragique, qui contraste avec celle de la 18e Sonate, pastorale et sobre. Il adorait cette suite à l’ancienne, sans mouvement lent, alliant le Mozart baroque à la forêt schumanienne Il étonne encore dans la fameuse Tempête, “messe intérieure” plus qu’agitation colérique, shakespearienne, qui s’élèverait contre un destin contraire.
PRD DSD 350 066