Trois des six Quatuors ‘dédiés à Haydn’ dans lesquels, tels des mini-opéras instrumentaux, Mozart arrive à la perfection dans l'individualisation des voix, dans le «travail sur la continuité lyrique». Il fait coexister l’émotion la plus véhémente et la rigueur d’une forme en devenir dans le K 421. Avec ‘La Chasse’, il feint de revenir au style galant pour mieux le ridiculiser par un humour, une maîtrise du verbe, toute ‘haydnienne’. Seul le K.465 débute sur une introduction lente—dont les fameuses dissonances rebutèrent les souscripteurs d’époque—qui contraste avec le style lumineux du reste de l'œuvre. Une nouveauté : l'amplification symphonique des mouvements finaux qui balaient rondos traditionnels et miasmes trop humains par un irrésistible besoin de triomphe au ‘donjuanisme’ presque insolent.
PRD/DSD 250 242