Deux transcriptions : l’une, révélée en 1984, entreprise par Gustav Mahler, du plus célèbre des quinze quatuors de Schubert, La Jeune Fille et la Mort, dont il n’acheva que l’andante second qu’il dirigea effectivement en concert. Un tel élargissement séduit aujourd’hui au même titre que les passages à l’orchestre de La Nuit transfigurée de Schönberg ou de la Suite Lyrique de Berg ; l’autre, maintes fois tentée, réussit enfin un équilibre soliste-orchestre qui conserve à l’Arpeggione sa nature de divertissement. Gaspar Cassado en proposa une extension au grand orchestre symphonique quelque peu écrasante par rapport à la simplicité du texte original. La présente version pour violoncelle et cordes, en première au disque, offre une optique à la fois concertante et da camera qui met en valeur la pureté, l’élan fraternel, le caractère intemporel du chant confié au violoncelle.
PRD/DSD 250 246